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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 19:23

Une radio périphérique a annoncé ce matin avoir eu connaissance du futur projet de loi relatif à la décentralisation qui devrait être présenté dans la première quinzaine d’avril en Conseil des ministres. La principale mesure contenue dans ce projet de loi toucherait à la volonté du gouvernement de supprimer les départements en commençant par ceux de la petite couronne qui seraient fusionnés au sein de la métropole du Grand Paris.

Si un tel projet venait à être confirmé, ce serait un triple scandale.

Scandale démocratique d’abord car aucune concertation n’a été engagée avec les départements concernés. Pire, les élus val-de-Marnais qui composent la mission d’information que nous avons créé en Val-de-Marne ont rencontré Marylise Lebranchu le 10 mars dernier. A aucun moment dans l’échange un tel projet n’a été confirmé. C’est bien que les décisions se prennent ailleurs, dans le secret des Cabinets ministériels et en dehors de tout processus démocratique.

Scandale financier ensuite car rien, absolument rien, si ce n’est la parole d’obscurs conseillers techniques de Matignon, ne vient à l’appui des économies qui pourraient être réalisés par une telle fusion. Sauf à supprimer tout ce que les départements réalisent en propre en faveur des populations et des territoires et à réduire les prestations sociales. Si tel devait être le cas ce serait une régression inédite qui porterait gravement atteinte aux conditions de vie de nos concitoyens et à leur pouvoir d’achat. En jeu en Val-de-Marne, les 76 crèches départementales, les ordinateurs remis aux collégiens, le remboursement de la carte imagine’R, la carte Améthyste, les 21 parcs départementaux, le soutien à la culture, au sport, à l’économie, les investissements dans les transports, le logement, les collèges, l’assainissement…

Scandale public enfin. En effet, supprimer, sur le territoire de la métropole, les départements de petite couronne, après avoir supprimé les intercommunalités, c’est éloigner les lieux de décisions des citoyens. C’est réduire l’action publique territoriale à sa plus simple expression. C’est donc une entreprise sans précédent de démolition de la décentralisation et des services publics locaux.

Qu’un gouvernement socialiste s’emploie à un tel jeu de massacre en accentuant encore la mise en cause des collectivités locales engagée par Sarkozy souligne la compromission du pouvoir dans les politiques libérales à l’œuvre en Europe.

Le niveau record d’impopularité de l’exécutif devrait le conduire à réfléchir. S’en prendre aux collectivités locales, aux services publics, aux élus, aux populations, vouloir leur imposer par la force une cure d’austérité de très grande ampleur pour financer les cadeaux offerts aux actionnaires des grands groupes n’est ni un signe de force, ni un signe de sérénité et encore moins un signe de gauche.

J’ajoute que la volonté de supprimer le recours au référendum et à l’avis conforme des assemblées locales élues pour valider ou non de tels projets de suppression en dit long sur la défiance de ce pouvoir vis à vis du peuple et des élus.

Enfin, si de tels projets occupent tant le gouvernement et le conduisent à agir de façon précipitée, il convient d’essayer d’en comprendre les raisons.

Je vois pour ma part trois raisons.

La première et la plus importante, c’est l’alignement servile du gouvernement sur les injonctions de Bruxelles. Il faut vite montrer que la France mets en œuvre docilement les demandes de l’Europe de réduction des services publics et des collectivités locales. La suppression les départements c’est le gage de « bonne conduite » offert aux commissaires européens. Pour ma part je considère que le prochain scrutin européen du 25 mai sera l’occasion pour le peuple de sanctionner de telles pratiques.

La seconde, c’est l’annexion de la banlieue par Paris. Cette métropole qui en rien ne sera une assemblée des maires, mais qui de fait sera dominée par Paris qui comptera près de 90 représentants au sein du Conseil métropolitain, concrétise le vieux rêve de certains au sein de la capitale : annexer purement et simplement sa banlieue pour de nouveau y imposer ce que la capitale ne veut ou ne peut réaliser sur son territoire : logements, usines d’incinération, cimetières, entrepôts, réseaux… Bref la banlieue nouvelle arrière-cour de la capitale.

La dernière, la moins avouable pour le pouvoir, c’est la distribution des postes entre copains. Les candidats ne manquent pas pour la présidence de la métropole, Bartolone, Hidalgo, Le Guen… Ces ambitions personnelles qui se construisent sur les ruines des collectivités locales sont pathétiques et indignes. Que l’on ne compte pas sur moi pour soutenir de tels desseins.

Ces projets sont graves, très graves. C’est pourquoi nous entendons les combattre avec une énergie sans faille. En en appelant à la population, aux élus, aux acteurs économiques, sociaux, associatifs. Et j’en suis convaincu, nous réussirons à faire obstacle à ces projets extrêmement dangereux pour les territoires et les populations.

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 08:00

Je viens de prendre connaissance des propos tenus ce matin par le premier ministre indiquant qu’il était «favorable à ce que l’on aille vers la suppression des départements de petite couronne ».

Décidemment après les déclarations du Président de la République avant–hier, après le coup de force opéré au Parlement sur la création de la Métropole du Grand Paris, avec la suppression des intercommunalités, après le limogeage incompréhensible du Président du Directoire de la Société du Grand Paris, le pouvoir semble vouloir s’intéresser de très près à l’organisation territoriale de la Région capitale.

Je tiens, de nouveau, à dénoncer très fermement la méthode et les buts poursuivis.

La méthode d’abord, qui consiste sans aucune concertation avec les élus et les populations à jouer avec des collectivités territoriales de la République comme s’il s’agissait de pièces de Lego que l’on peut désassembler et assembler à loisir.

Non, nos collectivités ne sont pas des structures dépensières inutiles. Ce sont des assemblées démocratiquement élues qui administrent leur territoire sous le contrôle de la population et dans une stricte application de la loi.

Elles s’attachent, malgré les contraintes de plus en plus pesantes que l’Etat leur fait subir, à contribuer à la vie démocratique, à la qualité de vie de leurs concitoyens et au développement de leurs territoires.

Elles développent des politiques innovantes qui dans de très nombreux domaines, disparaîtront avec la disparition du Département.

Quant aux buts poursuivis, ils sont tout simplement inacceptables.

Je ne peux accepter que nos collectivités et leurs populations soient sacrifiées sur l’autel de la réduction de la dépense publique pour répondre aux exigences de Bruxelles et financer les cadeaux offerts au patronat.

Le libéralisme, qu’il soit de gauche ou de droite reste le libéralisme et constitue une menace extrêmement dangereuse pour la République.

Au contraire, la France a besoin de toutes ses collectivités locales. Elle a besoin de leur intervention pour protéger nos concitoyens, pour développer, par l’investissement public, l’activité et favoriser la croissance et l’emploi, pour garantir par les services public locaux l’égalité des hommes et des territoires.

Tout recul sur ces points serait suicidaire.

La France a besoin, pour sortir de la crise, d’un renforcement de la décentralisation et non de sa disparition.

J’entends donc, comme Sénateur et comme Président du Conseil général du Val-de-Marne, m’employer à faire échec à ces projets de suppression.

Dès lundi 20 janvier, je proposerai à l’Assemblée départementale d’adopter un voeu en ce sens.

J’appelle, les élus, les citoyens, les acteurs associatifs, économiques, institutionnels et sociaux à s’exprimer et à se mobiliser pour défendre leurs collectivités locales et exiger pour celles-ci les moyens d’assurer leurs missions.

Christian Favier
Sénateur
Président du Conseil général du Val-de-Marne

Le Val de Marne j'Y tiens

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 10:50

Le Grand Paris de l’Aménagement et du Logement ne pourra se faire sans moyens financiers, sans démocratie et sans un rééquilibrage à l’est !

J'ai pris connaissance de la communication faite ce matin en conseil des ministres par Cécile Duflot, Ministre de l’Égalité des Territoires et du Logement sur le « Grand Paris du logement et de l’aménagement ».

Le Conseil Général du Val-de-Marne a montré, sous l'impulsion de ses élus, sa détermination pour le développement d’une politique ambitieuse en la matière. Je ne peux ainsi que partager les grands objectifs affichés par le gouvernement : réduire le coût du logement, agir sur le foncier ou soutenir les maires bâtisseurs.

Mais je constate que ces annonces n’incluent pas les financements nécessaires pour atteindre ces objectifs.

Il n’y a d’autre part pas de mesures pour résoudre le problème lourd du déséquilibre habitat-emploi en Ile-de-France, qui handicape très fortement la dynamique d’aménagement et la relance de construction de logements.

Et enfin, le risque de centralisation de l’action publique reste entier, alors que rien ne pourra se faire sans associer l’ensemble des acteurs, élus locaux et citoyens.

S’agissant des projets d’aménagement, je me félicite de la volonté de l'Etat de jouer un rôle actif. Il doit le faire en apportant les moyens nécessaires en soutien des projets des élus municipaux et départementaux et en agissant tout de suite pour le rééquilibrage de l’Ile-de-France !

Lui seul peut arrêter la vague de construction de bureaux à l’ouest de la métropole, en utilisant la politique de l’agrément, et en instituant une fiscalité permettant de renforcer les pôles d’emploi du sud, de l’est et du nord de l’Ile-de-France.

L'Etat doit financer et relancer la construction de logements. Ceci passe par la mobilisation des moyens financiers nécessaires. De nombreuses propositions ont été travaillées dans le cadre du débat sur le financement du réseau de transport et pourraient être mises en oeuvre pour le logement. Dans cet esprit, la libération de foncier public doit bénéficier au logement social, aux équipements publics et au rééquilibrage de l’emploi vers l’est, le sud et le nord. Cette libération foncière doit se faire dans des conditions financières très avantageuses, permettant de réaliser des logements sociaux de qualité dont les loyers seront accessibles aux salariés et aux familles populaires. Enfin cela devra faire l’objet d'un partenariat étroit laissant l'initiative aux élus locaux et garantissant une consultation des populations.

Les élus val-de-marnais ont su se mobiliser pour le métro de banlieue à banlieue au sein de l’association Orbival. Ils ont démontré leur volonté d’engager une dynamique ambitieuse et partagée pour l’aménagement et le logement permettant aux habitants de continuer à vivre dans leurs communes.

Enfin, s’agissant de l’évolution des outils d’aménagement de l’Etat, tout en me félicitant de l’expression d’une volonté dynamique de l’action publique, je serai très attentif à ce que ne soient pas reproduits les errements du passé où un Etat tout puissant dictait sa politique d’aménagement aux territoires. C’est cette politique d’aménagement autoritaire et centralisée à laquelle nous nous employons de remédier à travers le renouvellement urbain ou le réseau de transport du Grand Paris Express.

Je suis ainsi convaincu que seule une mobilisation conjointe de l’Etat et de toutes les collectivités locales, dans le respect du rôle et de l’expression de chacun, permettra de construire la ville solidaire, équilibrée et agréable à vivre qu’attendent nos concitoyens.

Ainsi s’agissant du Val-de-Marne, je serais particulièrement vigilant au devenir de l'EPA Orly Rungis – Seine Amont, en réaffirmant la nécessité d’un pilotage conjoint par l’Etat, les communes, le Département et la Région et la poursuite dans les échéances annoncées des projets d’aménagements qui y sont engagés.

Créteil, le 29 janvier 2014

Christian Favier
Sénateur
Président du Conseil général du Val-de-Marne

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 10:44
Révision de la carte cantonale

 

Intervention de Pascal Savoldelli, Président du groupe Front de Gauche (PCF-PG-Citoyen) sur le projet de révision de la carte cantonale du département en Val-de-Marne. Séance exceptionnelle du Conseil général du Lundi 20 janvier 2014

Seul le prononcé fait foi

M. le Président, cher(e)s collègues,

Les arguments qui conduisent les élus du groupe Front de gauche (PCF-PG-Citoyen) du Conseil général à formuler un avis conforme sur le projet de révision de la carte cantonale proposé par le Préfet dans notre département n’occultent en rien les critiques que nous formulons sur les approches parcellaires et insuffisantes de la loi du 17 mai 2013 ;

Nous pensons en effet que cette loi aurait pu permettre des avancées démocratiques beaucoup plus significatives, en réponse aux exigences de citoyenneté de plus en plus sensibles dans le Val-de-Marne comme dans l’ensemble de notre société.

Certes, nous comprenons l’empressement qui a prévalu après les élections de 2012 pour remettre en cause au plus vite l’instauration du conseiller territorial conçu par le précédent gouvernement…
Mais comment ne pas regretter que le caractère d’urgence donné aux nouvelles modalités d’élection locales, et tout particulièrement des conseillers départementaux, n’ait pas permis d’ouvrir un large débat, pourtant indispensable, sur le développement de la démocratie locale et sur les évolutions de l’organisation territoriale dans notre pays ?
Dans la période actuelle de crise globale de notre société, comment faire l’impasse d’un réel débat sur ces questions, et tout particulièrement sur la place et le rôle du département dans les évolutions de la décentralisation, alors que de grandes incertitudes financières et institutionnelles, voire de fortes perspectives de « simplification », de droite comme de gauche, très en vogue surtout depuis la conférence de presse du Président de la République, menacent cet échelon territorial ?

Selon un tout récent sondage Harris Interactive, près de la moitié de nos concitoyens pensent que « notre modèle républicain est à bout de souffle », selon la formulation du journal « Le Parisien » dans son édition du 15 janvier.
Mais ce n’est pas pour « moins » de service public, pour moins de décentralisation et de proximité des élus et des administrations avec les citoyens…, ce n’est pas pour moins de démocratie…. !! Au contraire, ces constats critiques sur le fonctionnement actuel de nos institutions expriment des aspirations à plus et mieux de réponse publique aux évolutions des besoins dans notre société qui dans la crise connaît des profondes mutations.

Pour « redonner du souffle », les Français veulent être davantage associés dans un système beaucoup plus représentatif que majoritaire.
Si l’abstention traduit une défiance envers le système politique, elle n’exprime aucunement une remise en cause des différents échelons actuels du suffrage universel qui se sont notamment développés avec la décentralisation.
L’urgence d’une profonde refondation institutionnelle ne peut se concevoir par moins d’élu(e)s et moins de lieux de réflexion et de décision. Au contraire, l’actuel système de représentation doit être enrichi par des formes nouvelles de démocratie directe, de nouveaux espaces démocratiques, de représentation et d’expression citoyenne…, par des droits nouveaux pour les citoyens.

Cela nous conduit à penser l’avenir dans une VIème République ouverte à la citoyenneté et non dans la poursuite du processus d’affaiblissement démocratique de la Vème République auquel on assiste dans ses déclinaisons nationales et locales.

Cela suppose d’abord d’avoir la volonté politique de faire de la représentation proportionnelle un principe fondamental de nos institutions, dont la généralisation s’impose dans tous les scrutins.
Nous aurions vu d’un très bon œil que la mise en place de la proportionnelle accompagne les progrès de la parité dans la nouvelle définition territoriale des cantons.
Plutôt que de favoriser ainsi le pluralisme, les nouvelles modalités de scrutin édictées par la loi de mai 2013 vont malheureusement le faire régresser :
- Il y aura deux élus de même sensibilité sur un même territoire.
- Et dans ce qui sera pratiquement un scrutin de liste binominal à deux tours, le jeu des alliances renforcera le bipartisme.
Cette élection départementale va devenir la seule élection sans proportionnelle : c’est à dire une exception anachronique dans un scrutin qui se déroulera le même jour que les régionales et alors que le Président de la République envisage d’ouvrir en partie les législatives à la proportionnelle.

Malgré toutes ces réserves, notre groupe Front de gauche prend en compte positivement les progrès qu’apporte l’application de la loi dans notre département. Nos arguments sont de trois ordres :

- D’abord un argument d’ordre éthique que je viens d’évoquer : il fallait un dispositif contraignant pour aller vers la parité parfaite hommes/femmes, dans une homogénéité qui fera passer notre Assemblée de 49 à 50 élu(e)s.

- Autre argument de fond : le rééquilibrage du nombre d’habitants entre les cantons ainsi que la recherche d’harmonisation des périmètres des villes et des cantons vont permettre une plus grande cohérence sociale et territoriale.
Cette meilleure lisibilité des territoires sera incontestablement utile pour élaborer et mettre en œuvre des projets avec et pour les populations.

- Nous apportons aussi un avis conforme à une carte cantonale qui respecte les grands équilibres politiques du Val-de-Marne depuis des années et qui ont permis dans notre assemblée faire du « Val-de-Marne, plus qu’un département, un service public ».

C’est ce service public que nous voulons non seulement défendre mais continuer à développer avec les Val-de-Marnais, comme nous y invite le vœu du Président contre la perspective de suppression des départements de la petite couronne.

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 14:00

Je viens de prendre connaissance des amendements portant sur la métropole du Grand Paris déposés ce mercredi 3 juillet par le gouvernement en commission des lois de l’Assemblée nationale.

Je suis stupéfait devant ce qui s’apparente à une succession de mauvais coups contre les communes des départements de petite couronne au profit d’une nouvelle instance technocratique éloignée de la vie et des citoyens.

Mauvais coup par la forme : en pleine période estivale, sans aucune concertation ni avec les élus, ni avec les populations.

Mauvais coup sur le fond : cette métropole, administrée par un conseil d’élus de deuxième rang, rassemblant 124 communes et plus 6,7 millions d’habitants (56% de la population régionale et 10% de la population nationale !) disposera de pouvoirs immenses, en matière d’aménagement, d’urbanisme, de logement et de transition énergétique. C’est la porte grande ouverte à un retour aux errements du passé, au temps où Paris imposait ses logements sociaux, ses cimetières, ses entrepôts aux communes de banlieue. En fait de modernité, cette métropole incarne le retour vers un passé que les territoires de banlieue espéraient enfin révolu.

Mauvais coup également contre la simplification puisque pas moins de 5 institutions sont créées à l’échelle de la métropole ainsi qu’une quinzaine de conseils de territoire rayonnant sur des aires de plus de 300.000 habitants. De fait cette métropole s’apparente à une véritable usine à gaz technocratique

Mauvais coup contre les institutions démocratiques ensuite, puisque l’organisation de la métropole sera demain calquée sur celle de Paris aujourd’hui.

Un conseil métropolitain de 200 membres qui décidera de tout, des conseils de territoire, à l’image des mairies d’arrondissements qui gèreront par délégation et enfin, des communes qui n’auront pas plus de poids ni de responsabilité demain qu’un conseil de quartier parisien actuellement.

C’est une perspective inacceptable tant le rôle pivot joué par la commune dans l’organisation territoriale de la République ne peut être remis en cause sauf à vouloir fragiliser l’ensemble de nos institutions.

Mauvais coup enfin sur la question du logement puisque sous couvert de créer un fort bloc de compétence autour de la métropole, l’Etat se désengage de fait financièrement et réglementairement d’un domaine où lui seul peut imposer à l’égoïsme de certains, le respect de l’intérêt général.

Au final, le gouvernement préconise un bouleversement total et anti démocratique de la petite couronne alors qu’à Paris les institutions héritées du siècle dernier demeurent inchangées.

J’estime, au regard des enjeux de lutte contre la crise et de remobilisation des institutions démocratiques que tout ce qui éloigne les citoyens des lieux de décision n’est pas bon. C’est la raison pour laquelle je ne peux accepter cette re-concentration qui s’accélère avec la création de la métropole de Paris, dans une démarche radicalement inverse à ce que devrait être une nouvelle étape de la décentralisation.

Aux côtés des maires et des citoyennes et citoyens qui sont attachés à la commune et à la démocratie locale, je demande solennellement au gouvernement de retirer ce mauvais projet et d’engager sans délais un véritable débat populaire sur la base des travaux effectués par le syndicat mixte Paris-métropole sur les enjeux de l’avenir de la métropole et de ses habitants.

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 13:58

Lundi 1er juillet, Manuel Valls était reçu à la Préfecture du Val-de-Marne, à Créteil. Une manifestation se tenait alors pour dire haut et fort au Ministre de l’Intérieur : "La loi doit changer, régularisation !". Des militants de RESF ont remis à Nathalie Dinner, Conseillère générale des dossiers de demandes de régularisation particulièrement urgentes, transmis ensuite à Manuel Valls.

 

 

 

 

 

 

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 13:54

Ces derniers jours, la presse s’est fait l’écho de rumeurs insistantes quant à la volonté de certains parlementaires socialistes de profiter de l’examen par l’assemblée le 15 juillet prochain du projet de loi « de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles » pour opérer un Big Bang des collectivités locales en première couronne de la région capitale.

En jeu, la fusion des trois départements de petite couronne et des agglomérations existantes dans une collectivité unique semblable au modèle lyonnais.

Je veux très fermement réaffirmer mon opposition à une telle perspective.

-D’abord en raison de l’absence totale de consensus sur le sujet de la part de la plus grande partie des élus concernés.

-Ensuite parce que cela reviendrait à faire disparaître radicalement toutes les politiques publiques menées par chaque département par chaque agglomération au-delà de ses strictes compétences.

A titre d’exemple, en Val-de-Marne, cela reviendrait à remettre en cause le remboursement de 50% de la carte Imagine’R des collégiens lycéens et étudiants, la mise à disposition d’un ordinateur portable à tous les élèves entrant en 6ème, la politique sportive, culturelle, la gestion des espaces verts départementaux, les 76 crèches départementales… La liste est longue, très longue des actions remises en cause et des personnels fragilisés.

Cela, les promoteurs de ces projets particulièrement toxiques préfèrent le cacher. Or c’est bien de cela qu’il s’agit, de réduire la dépense publique en réduisant l’action publique et au final en pénalisant les habitants, les usagers et les agents du service public.

-Enfin, ce serait un déni de démocratie, puisqu’à des assemblées élues directement, on subsisterait des conseils formés d’élus de second rang.

Ce que Sarkozy n’avait pas réussi à imposer en matière de démantèlement des services publics et des collectivités locales, il serait aberrant que des parlementaires de gauche le réalisent.

Au contraire, alors que nous sommes confrontés à une très grave crise économique et sociale, toute l’énergie devrait être mobilisée pour conforter les collectivités locales, qui bien souvent demeurent le seul bouclier social pour nombre de nos concitoyens, à assumer leurs responsabilités.

C’est pourquoi, pour ma part je reste disponible pour contribuer à favoriser une voie permettant de concilier l’expression des réalités métropolitaines et le renforcement des collectivités locales de plein exercice que sont les communes, les départements et les régions.

Cela passe par la prise en compte des propositions équilibrées formulées par le bureau du Syndicat mixte Paris-Métropole qui depuis des années, regroupe la quasi-totalité des élus de la zone dense de la région capitale.

J’appelle solennellement le gouvernement à ne pas s’engager dans l’ornière que constituerait la fusion des collectivités existantes et à choisir la voie de l’équilibre et de la raison portée par les élus franciliens au sein de Paris Métropole.

Il est plus que temps de sortir de ce mauvais pas par le haut.

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 13:53

« Je vous informe que le dispositif ne sera pas reconduit pour la saison 2013-2014. » C’est par ces quelques mots plus que laconiques que la Direction Départemental de la Cohésion Sociale (DDCS) a annoncé à tous les clubs du Val-de-Marne qu’elle suspendait l’aide aux sports pour les jeunes val-de-marnais. Cette décision prise sans concertation avec les acteurs du monde sportif me heurte évidement sur le fond mais aussi sur la forme.

Ce dispositif de l’Etat - loin d’être parfait - puisqu’il ne touchait pas tous les jeunes permettait néanmoins à 4 500 jeunes val-de-marnais, issus des familles les plus modestes, de bénéficier d’un coup de pouce financier de l’Etat (30 euro) pour la pratique du sport.

La décision de suspendre ce dispositif par un simple courrier aux clubs du Val-de-Marne est scandaleuse. Je déteste cette façon de faire qui consiste à annoncer des décisions de manière unilatérale pour satisfaire à des exigences que nul ne formule ouvertement dans le débat démocratique. Avec ce type d’annonce de coupe budgétaire on se croirait dans la Grèce soumise aux injonctions de la Troïka ou les pouvoirs publics ont fermé du jour au lendemain la télévision publique.

Pour en revenir à tous en sport en Val-de-Marne, on apprend ainsi par le bais d’indiscrétions que c’est en fait pour des raisons organisationnelles que « Tous en club » est mis en sommeil. La gestion du dispositif avait en effet été déléguée par la DDCS à l’association Cadrij 94. Le cadrij94, c’est un réseau d’information jeunesse composé de professionnels qui est animé par les services de l’Etat. Le Cadrij94 au regard de ses moyens humains juge désormais cette charge trop lourde à organiser : concrètement il n’a pas le personnel pour effectuer le travail de distribution des coupons « tous en sports ». La DDCS n’ayant pas les moyens humains pour le faire elle aussi, alors on suspend le dispositif.

Cela en dit long sur la décomposition des services déconcentrés de l’Etat en Val-de-Marne. Il est plus que temps de redonner les moyens aux services de l’Etat de fonctionner en Val-de-Marne.
Pour cela, il faut rompre avec les logiques comptables héritées des différentes phases de la Réduction Générale des Politiques Publiques(RGPP) qui handicapent quand elles ne paralysent pas le fonctionnement des services publics. La décision de suspendre « Tous en sport » en Val-de-Marne incarne parfaitement cette triste réalité. Les crédits existent mais le DDCS est incapable d’organiser la distribution de cette aide.

La seule bonne nouvelle c’est que la DDCS est contrainte sous la mobilisation des acteurs sportifs –ce dont je me félicite -à envisager pour 2014 de redistribuer l’argent directement aux clubs.
De plus en plus, dans tous les secteurs de nos vies nous sommes confrontés aux conséquences directes des politiques d’austérités. Durant la campagne présidentielle le Front de Gauche annonçait « C’est l’austérité ou la vie », nous avions raisons. Il nous faut maintenant combattre à chaque fois pour que la vie triomphe.

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 15:19

Ci-dessous le Live-Tweet (à lire de bas en haut, malheureusement) du débat animé par Didier Guillaume, le 19 avril sur les services publics à Choisy le Roi.

 

  1. On travaille sur les circuits courts dans les cantines. Manger de qualité pour un tarif identique dans tous les collèges

  2. RD38 Il a été demandé aux forces de l'ordre de faire respecter l'arrêté municipal interdisant la circulation des poids lourds la nuit

  3. RD38 1000 camions par jour, des maisons qui se lézardent. C'est insupportable ! 1,5 millions € en 4 ans de voiries ...

  4. RD38 et 2ème pont : Tous les maires sont d'accords sur le principe. Mais pas d'accord encore sur où il débouche.

  5. Fournir un PC à tous les collégiens en 6ème indépendamment de leur classe sociale est un choix politique d'équité

  6. La moitié des crèches départementales de France sont dans le . C'est un choix politique.

  7. Est ce qu'on tient à un département solidaire, utile et innovant ? C'est un choix de combat

  8. Dotations de l'Etat : gel aujourd'hui, -3 milliards € par an pour les 2 prochaînes années (au niveau national)

  9. Qui dit création de logements dit services publics. Faut-il la construction d'un nouveau collège sur Choisy Nord ou Gondoles ?

  10. Création d'un tramway Paris, Ivry, Choisy, Orly en lieu et place du 183 et Tzen (bus articule enbsite propre) sur les rives de Seine

  11. Developpement Durable réaménagement des bords de Seine et de la marne avec le "Plan Bleu"

  12. Budget : culture, jeunesse et sports 46 millions €, subvention aux associations 13 millions €.

  13. Avec la Megapole, on revient aux "baronnies". Le responsable n'est plus le maire, mais les présidents de communauté d'agglo.

  14. Avec la réforme territoriale, on va éloigner le conseiller départemental des habitants.

  15. 150 000€ de subvention du au théatre municipal et aux compagnies de la ville. C'est un choix politique d'offrir ce service.

  16. La loi SRU est de 20%. Il faudrait 25%, voir 30% dans les zones tendues.

  17. Le département investit 30 millions sur l'ANRU (renouvellement urbain) et le logement.

  18. Les mégapoles pourraient prendre la compétence sur le logement. On est très éloigné des besoins et de la réalité des gens.

  19. Je défends la clause de compétence générale. Sinon, quid des crèches ou des subventions à la vie associative par exemple ?

  20. Je ne peux pas être d'accord avec la réforme de décentealisation. Elle vide les collectivités de leurs capacites d'interventions

  21. Le CG financera la rénovation de collège dont Jules Valles à Choisy avec une augmentation de sa taille de 700 à 800 élèves.

  22. Un budget qui refuse l'austérité. 300 millions sont réservés à l'investissement.

  23. Un budget fidèle à nos valeurs d'égalité et de fraternité, de partages et de progrès social.

  24. Nous sommes des élus de proximités. On a pas tous un compte en Suisse. L'important c'est d'oeuvrer au bien commun.

  25. Présenter la démarche du budget du , c'est une démarche originale. Ça ne s'est jamais fait. Ça peut paraître loin.

  26. Suivez en direct le débat que j'anime à sur les services publics du Conseil General sur

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 23:04

http://groupefdg94.fr/sites/default/files/debats_0.jpg

Le Conseil général du Val-de-Marne agit au quotidien pour être au plus proche des besoins des Val-de-Marnais et des Choisyens.

La défense et le développement du service public sont au cœur de la politique menée par le Département.

Crèches, collèges, habitat, voirie, aménagement, vie associative, PMI, formation, emploi, transports, culture, sport, développement durable…

Nombreux sont les sujets pour lesquels nous nous battons avec convictions. C'est ne ce sens que nous avons adopté un budget départemental solidaire, pour que le Val-de-Marne demeure une terre de solidarité, d’égalité, un véritable bouclier social.

Didier Guillaume, Conseiller général du Val-de-Marne vous invite à débattre pour améliorer et faire évoluer le service public, vendredi 19 avril, à 18h30, à la Bourse du travail de Choisy-le-Roi.

http://groupefdg94.fr/sites/default/files/flyerdidier-1.jpg

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